Silver économie : il est possible de respecter les Seniors

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Cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu des personnes critiquer les acteurs privés de la Silver économie en expliquant qu’il est malsain que des entreprises gagnent de l’argent en proposant et vendant des produits aux Seniors et notamment aux personnes âgées. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu ces personnes dire que vendre aux personnes âgées était mal. Cela faisait longtemps que nous n’avons pas entendu ces personnes.

Un peu comme s’il était impossible de vendre un produit à une personne âgée sans la respecter.

Nous avons tous utiliser un marteau, pour construire une maison, pour poser un parquet ou pour accrocher un cadre au mur. Et ce n’est pas pour cela que nous avons tous taper sur la tête du voisin avec notre marteau. Tout comme il est tout à fait possible d’utiliser un marteau de manière normal, il est tout aussi possible de vendre les produits aux Seniors en les respectant.

Alors bien sûr, ceux qui expliquent qu’il est mal de gagner de l’argent sur le marché des seniors ont des arguments : ils citent des exemples extrêmes et partiels pour ensuite les généraliser à l’ensemble des acteurs du marché des Seniors. C’est un processus bien connu en psychologie et des politiques, qui s’appelle la généralisation. Ce processus sert souvent à biaiser la réalité d’une situation dans un but communicationnel pour diffuser ses propres idées.

Bien évidemment, des abus existent dans le marché des seniors et les nier serait ridicule. Des personnes âgées sont abusées par certains commerciaux, mais aussi souvent par leur famille. Bien évidemment, les médias relatent des faits de maltraitance de personnes âgées dans certains établissements. Mais est-il nécessaire de généraliser, ces comportements condamnables et qui d’ailleurs sont condamnés, à l’ensemble des professionnels d’un secteur ?

Dans le monde, un des acteurs qui réalise le plus grand bénéfice financier sur la Silver Economie est probablement l’association américaine des 50 ans et plus : AARP. Cette association est un exemple même qu’il est possible de proposer des services et des produits à des personnes âgées pour améliorer leur confort et leur bien-être. Cette association passe des accord avec des entreprises privées pour proposer des voyages, des assurances, des outils technologiques, à des personnes âgées.

Des entrepreneurs respectueux des Seniors

De très nombreux entrepreneurs, développent justement des produits et services pour les personnes âgées, parce qu’ils ont été touchés personnellement par les difficultés que les personnes âgées de leurs familles ont pu rencontrer. Un des exemples les plus parlants est peut-être celui de Fabrice Provin qui avait créé, à l’âge de 22 ans, le première réseau historique privée de services à la personnes l’Age d’Or Services. Il suffit d’échanger et de parler avec ces entrepreneurs, pour comprendre la situation. Et ces entrepreneurs et leurs salariés ont aussi le droit d’avoir des revenus.

Certaines entreprises ont mis en place des comités d’éthique composés de personnes indépendantes, de spécialistes ou de Seniors. D’autres entreprises font labelliser leurs bonnes pratiques commerciales. C’est le cas de Vita Confort qui utilise le label Choisir en confiance.

Bien entendu, il existe des projets et des entreprises qui appliquent des méthodes de vente « limites », qui proposent des produits qui ne sont pas forcément adaptés aux personnes âgées et qui vendent aux Seniors des services trop chers.

Mais, il est possible – même pour les consultants experts du marché les Seniors – de refuser de travailler sur ces projets. Depuis une quinzaine d’années, j’ai à titre personnel, refusé de travailler sur des projets qui ne respectaient pas, à mon sens, les Seniors. Cependant, le nombre de projets qui respectent les personnes âgées reste largement majoritaire.

Alors, ces personnes qui critiquent les acteurs privés du marché des Seniors, expliquent assez souvent, que tout l’environnement des personnes âgées doit être « opéré » par les collectivités, par l’État, les associations, ou les collectivités locales.

À les écouter, nous avons l’impression de vivre dans un pays qui n’est pas endetté, et avec des budgets des collectivités locales tous largement dans le vert. Mais faut-il rappeler qu’à la fin du 4e trimestre 2015, la dette française s’établissait à 2 096,9 milliards d’euros, soit 95,7% du PIB tricolore ? Faut-il se souvenir que le nombre de collectivités locales, départements et agglomérations avec des difficultés budgétaires augmente ?

A oui, j’oubliai : cela fait 15 ans que j’écris le mot « Seniors » avec un « S » majuscule. Nullement une faute, mais simplement une marque de respect.