Les Boomers n’écoutent plus

Les Boomers n’écoutent plus

Les Boomers, composant la génération née après 1946, comptent actuellement les plus âgés à 78 ans et les plus jeunes aux alentours de 60 ans, en fonction de la définition que l’on utilise. C’est une génération spécifique avec des valeurs telles que la liberté et l’hédonisme.

Cette génération nombreuse est en train d’impacter fortement de nombreux secteurs de la consommation tels que le tourisme, les loisirs, les services, les biens d’équipement intérieur, ou encore le marché automobile.

Dans les prochaines années, cette génération va influencer la Silver économie, commençant par les résidences services seniors, l’aménagement du domicile, pour ensuite aller vers des services d’aide à domicile ou encore la téléassistance.

Les directeurs marketing et les entrepreneurs qui ciblent cette génération des baby-boomers, ou qui vont cibler dans les prochaines années, cette génération avec leurs produits et leurs services, commencent à comprendre que c’est la première génération à ne pas écouter.

Quand je dis ne pas écouter, je parle du fait que c’est la première génération qui, soumise à des propositions en quantité industrielle, a tendance psychologiquement à zapper ou à fuir les sollicitations.

Le résultat de la communication de masse

C’est le résultat de la consommation de masse et des propositions de masse. Dans les décennies passées, la production de masse, pour permettre à plus de personnes de bénéficier des produits de consommation courante, a engendré des propositions en masse en termes de différents produits. Il suffit d’aller dans un rayon de supermarché pour voir la largeur et la profondeur des gammes dans les différents secteurs.

Cela a abouti à une communication de masse, où il s’agissait en grande majorité de cibler le consommateur moyen. (Bien évidemment, certains produits ciblent d’autres catégories de personnes). Ainsi, les baby-boomers, qui ont connu le début des Trente Glorieuses avec l’explosion de la société de consommation, ont été sollicités par des millions de messages publicitaires et de propositions commerciales pour des produits en tout genre.

Sans parler de trop-plein, cette génération est la première, bien que pas la seule, puisque les générations suivantes pourraient aboutir au même résultat à avoir développé une capacité intellectuelle de refus des propositions.

Une capacité à se concentrer ailleurs

Le trop grand nombre de sollicitations qu’ils ont eu à subir (ou bénéficier) dans leur vie passée a développé une capacité à refuser les communications, à zapper la télévision au moment des publicités, à se concentrer sur les écrans des sites internet ailleurs que sur les publicités, ou à ne pas baisser le son de la radio au moment des publicités.

Ils ont ainsi développé une capacité à refuser ce que l’on propose, d’autant plus qu’ils ont une valeur importante, celle de la liberté. Cette liberté signifie qu’ils veulent avoir la liberté de choix, même si certaines études montrent à raison que la définition de cette valeur chez les baby-boomers évolue au fil des années. (La valeur de la liberté reste, mais les croyances et les critères qui soutiennent cette valeur ont évolué).

Dans la peau d’un Boomer

Imaginez : vous êtes un Boomer, vous avez vécu au moment de la fin de la Seconde Guerre mondiale, et vous avez grandi pendant les Trente Glorieuses.

Vous n’avez pratiquement pas eu à chercher de travail puisqu’on venait vous en proposer naturellement. Cela aboutit pour certains d’entre nous à ne pas vraiment réfléchir sur le travail que nous voulions faire (ou du moins à réfléchir probablement moins que les jeunes générations d’aujourd’hui qui réfléchissent sur leurs valeurs, sur l’épanouissement personnel, et sur la construction d’un CV en fonction de cela).

Vous arrivez à l’âge de 60 ou 70 ans, et vous comprenez que vous étiez probablement la première et la dernière génération qui économiquement et au niveau de la consommation pouvait quasiment tout se permettre. (Le tout, bien sûr, est subjectif).

Autrement dit, vous comprenez que vous auriez pu avoir plus de chance de faire le métier qui vous intéressait, d’avoir la vie qui vous intéressait, mais comme vous avez été capté par la vague des Trente Glorieuses, vous n’avez probablement pas eu entièrement la vie que vous souhaitiez, et tout cela avec la valeur de la liberté.

Maintenant c’est moi qui vais choisir

Arrivés à l’âge de la retraite, vous vous dites maintenant « c’est moi qui vais choisir ». Vous n’allez plus forcément accepter les propositions, ou même accepter de recevoir autant de propositions, et vous avez développé une capacité à refuser et à ne pas écouter les propositions commerciales.

Pour cibler cette génération, il est crucial de développer un marketing et des communications encore plus impactant, correspondant davantage aux valeurs, aux besoins et aux désirs essentiels de cette génération, et ce, par secteur d’activité, voire même par produit ou service spécifique.

Il est nécessaire de concevoir des communications ou une approche des produits ou services qui suscite l’intérêt des baby-boomers et qui leur donne envie d’en parler autour d’eux, afin de contourner les obstacles liés au fait que cette génération ne prête plus (ou moins) autant d’attention aux propositions commerciales.

Une communication plus saisissante

Adopter une approche personnalisée, axée sur la compréhension profonde des besoins et des valeurs spécifiques des baby-boomers, peut être la clé du succès dans le développement de campagnes marketing réussies. Mettre en avant les aspects qui résonnent le plus avec cette génération, tels que la liberté de choix, l’expérience personnelle, et la qualité de vie, afin de créer une connexion émotionnelle qui attirera leur attention et suscitera leur intérêt.

Pour passer d’une génération qui n’écoute plus à une génération qui parle de nos produits et services.