Le secteur des résidences services seniors est en plein développement. En 2016, environ 570 résidences sont en fonctionnement ou en construction soit environ 45.000 appartements. Plusieurs études indiquent que le marché potentiel en 2020 est de 1000 résidences pour couvrir la quasi-totalité des grandes et moyennes villes.

Cette hausse est basée à la fois sur une progression de l’offre avec l’arrivée de nombreux nouveaux acteurs tels que Vie Jeune, Villa Médicis au coté des groupes existants Domitys, Les Senioriales, etc. Il s’agit également d’une hausse de la demande avec la progression démographique et l’arrivée des Boomers à 70 ans.

Le cœur de cible des résidences services sont les 75-80 ans. Ainsi, l’âge moyenne d’entrée est de 77 ans même si certains acteurs ciblent les plus jeunes. Ce sont des Seniors autonome.

Parmi les raisons que inciteraient les Boomers à emménager dans une Résidence Seniors, 46% mentionnent les problèmes de santé, 37% pour éviter la solitude, 31% pour l’incapacité à s’occuper d’un logement devenu trop important.

Les Boomers, dans leur majorité (67%) perçoivent les Résidences Services Seniors comme une alternative pour éviter d’aller en Ephad et (18%) principalement comme une alternative à leur logement.

Pour les prochaines années, les challenges sont nombreux et importants. Citons-en 7 :

Se démarquer des concurrents

Le nombre de 1000 résidences services seniors peut paraître faible au regard des 15 millions de personnes âgées de 60 ans et plus. La raison est, que l’offre proposée par les résidences services seniors actuelles, intéresse une partie réduite des Seniors d’aujourd’hui. La très grande majorité des plus de 70 ans (78 %) veut rester le plus longtemps possible à son domicile et préfèrent l’adapter plutôt que d’aller en résidence spécialisée quel que soit le modèle.

Ce marché est ainsi limité et la concurrence entre les acteurs commence à être importante notamment sur certaines zones géographiques et villes où plusieurs résidences seniors existent ou sont en construction.

Il y a, en effet, non seulement la nécessité de remplir au maximum les résidences, mais également de le faire le plus rapidement possible de façon à limiter les coûts pour les opérateurs.

Alors, chaque opérateur essaye de se démarquer des concurrents. Par exemples, certains mettent en avant les services en faisant des packages (Domitys), d’autres mettent en avant les coups plus faibles pour les résidents. D’autres, encore, communiquent sur l’aspect technologique de leur résidence (initiative qui avait été introduite par Médétic). La qualité de vie proposée aux résidents est mis en avant par Villa Médicis, les offres de voyages par Les Senioriales… De son coté, VieJeune, filiale du groupe Eric Duval propose une approche marketing originale qui permet de toucher une population intermédiaire, en finançant, s’ils le souhaitent, tout ou partie de leur séjour grâce aux revenus de leur patrimoine, préservant ainsi leur retraite.

Dans les prochaines années ce besoin de se démarquer des concurrents, sera de plus en plus important.

Augmenter le marché potentiel

Le marché potentiel, des résidences services seniors actuellement proposées, est souvent estimé à 1000 unités pour un pays comme la France à l’horizon 2020. Ensuite, la demande devrait progresser, mais un rythme plus lent.

Un des enjeux va t’être d’augmenter ce marché potentiel soit en permettant à d’autres seniors financièrement de pouvoir habiter ces résidences, soit en proposant…